IV. Principes de la Génétique Moderne (3/3)

"Nature n’endure mutations soudaines sans grande violence.", François Rabelais.


Les gènes, correspondant à des segments de chromosomes, déterminent donc l’individu et ses propriétés, comme la couleur des yeux mais aussi la capacité d’apprentissage. Bien que le langage utilisé pour coder l’information sous forme génétique soit fondé sur un alphabet de quatre bases élémentaires, les nucléotides - adénine, thymine, cytosine et guanine -, la complexité est telle que le décodage du génome humain est loin d’être terminé.

Ce système de codage génétique est universel, ainsi, végétaux, animaux ou encore bactéries sont construits à partir de ces mêmes règles de base. De plus, certains gènes se retrouvent, identiques, d’une espèce à l’autre, à l’exemple du gène de division cellulaire semblable chez la levure et chez l’homme. Bien sûr, les 100.000 gènes de l’homme le différencie de la levure, qui n’en possède que 15.000...

Une propriété supplémentaire de certains gènes est leur potentiel de contrôle. En effet, il existe des gènes capables de contrôler d’autres gènes, en plus ou moins grand nombre. L’importance de ces gènes de contrôle est considérable lorsqu’une mutation intervient. C’est le cas pour le gène du positionnement des yeux chez la drosophile : Une mutation de ce gène suffit à développer l’apparition d’yeux sur les pattes de l’animal mutant.