Robespierre contre la peine de mort
(D
iscours du 30 Mai 1791)
Je viens prier  les législateurs, qui doivent être les organes et les interprètes des lois éternelles que la Divinité a dictées aux hommes, d'effacer du code des Français les lois de sang qui commandent des meurtres juridiques, et que repoussent leurs mœurs et leur constitution nouvelle. Je veux leur prouver, 1° que la peine de mort est essentiellement injuste ; 2° qu'elle n'est pas la plus réprimante des peines, et qu'elle multiplie les crimes beaucoup plus qu'elle ne les prévient....
Les pays libres sont ceux où les droits de l'homme sont respectés, et où, par conséquent, les lois sont justes. Partout où elles offensent l'humanité par un excès de rigueur, c'est une preuve que la dignité de l'homme n'y est pas connue, que celle du citoyen n'existe pas : c'est une preuve que le législateur n'est qu'un maître qui commande à des esclaves, et qui les châtie impitoyablement suivant sa fantaisie.
Je conclus à ce que la peine de mort soit abrogée. 
Texte intégral du discours: RobespierrePeineMort

Robespierre contre la guerre de conquête
(discours fin 1791-début 1792)
La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n'aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis.
Texte intégral des discours: RobespierreGuerre

Commentaire. Comment,  si vite,  cet homme s'est-il changé en avocat sanglant de la Terreur ? Ah! Si seulement  il avait été assassiné au printemps 1792! A l'instar du martyr Jaurès, nous aurions  dans chaque ville de France une Avenue Robespierre ("adversaire de la peine de mort et apôtre de la paix")  débouchant sur  la Place de la Fraternité!