II. Propriétés de la Vie (1/3)

" Le rôle de la vie est d’insérer de l’indétermination dans la matière. ", Henri Bergson.


Afin de mieux la comprendre, à défaut de la reproduire, les hommes ont tenté de trouver des définitions de la vie. Arguant dans un premier temps que la vie était caractérisée par le mouvement, il leur fallut se rendre à l’évidence des limitations de cette définition au moment de classer les coraux et les éponges. Ils ont ensuite cru que les êtres vivants assimilaient certaines substances et en rejetaient d’autres, donc se nourrissaient. Mais cette définition fut également un échec lorsqu’ils ont constaté que les plantes absorbaient de l’oxygène et rejetaient du gaz carbonique dans l’atmosphère. Finalement la faculté de reproduction fut mise en avant comme caractéristique du vivant. Mais vers 1930, des recherches ont mené à la découverte de virus protéines qui se reproduisent et se cristallisent comme des minéraux.

Constatant qu’une définition de la vie ne pouvait être trouvée, les chercheurs de plusieurs disciplines se sont penchés sur les diverses propriétés que recèle la vie. Ainsi, les psychologues voient la vie comme mue par la spontanéité, à l’image de l’élan vital et de l’élan créateur de Henri Bergson [Bergson, 07]. Les philosophes, comme Gottfried Leibniz, l’ont rattachée à l’énergie générale contenue dans tous les mouvements de l’univers. Quant aux médecins, Claude Bernard a essayé d’isoler le vital du physico-chimique en suspendant une à une toutes les fonctions physico-chimiques et mécaniques. Il en a conclu que la vie ne pouvait être caractérisée autrement que par une idée directrice qui semble présider au développement et à la conservation des êtres. Ces deux derniers points forment la base des tentatives récentes pour déterminer les fonctions du vivant.